Fedora 17
Une nouvelle version de Fedora est disponible depuis aujourd'hui. Il s'agit de Fedora 17, qui se prénomme également Beefy Miracle, un nom faisant référence à un Hot Dog sur pattes. Ce logo a été dessiné il y a quelques années par Kyle Hoyt, pour faire la publicité de la première version de Fedora Core.
1. Téléchargez Fedora
Vous pouvez télécharger Fedora depuis le site officiel à cette adresse :
fedoraproject.org/fr/get-fedora-options
Si vous souhaitez upgrader votre système depuis une Fedora 16, ouvrez un terminal et lancez les commandes suivantes, après avoir sauvegardé vos données :
sudo yum update
sudo yum install preupgrade
sudo preupgrade
2. La nouvelle hiérarchie de fichiers
Une des principales nouveautés de Fedora 17 est le déplacement des répertoires /lib /lib64 /bin et /sbin vers le dossier /usr. L'idée derrière cette réorganisation est d'accroître la compatibilité de Linux avec les autres systèmes de type UNIX. Les développeurs espèrent ainsi réduire la complexité des systèmes Linux et rendre plus facile certaines actions comme le montage et démontage des systèmes de fichiers, le démarrage, les snapshots, la virtualisation. Fedora est la première des grandes distributions Linux à opérer ce changement.
Voici à quoi ressemble dorénavant la hiérarchie du système de fichiers :
/ |-- etc |-- usr | |-- bin | |-- sbin | |-- lib | `-- lib64 |-- run |-- var |-- bin -> usr/bin |-- sbin -> usr/sbin |-- lib -> usr/lib `-- lib64 -> usr/lib64
On remarquera que pour l'instant, des liens symboliques ont été mis en place pour garder une certaine compatibilité. Ces derniers devraient disparaître dans les prochaines versions.
3. Les autres nouveautés en vrac
Parmi la liste des nombreuses nouveautés, on retiendra :
- L'utilisation du noyau Linux 3.3 (qui inclut le patch d'économie d'énergie pour les puces graphiques Intel Sandy bridge)
- Le système de fichiers Ext4 supporte désormais des volumes dont la taille est supérieure à 16 To. La nouvelle limite est de 100 To
- Au niveau des environnements graphiques, on retrouve GNOME 3.4, KDE 4.8 et XFCE 4.8
- GNOME Shell n'a plus besoin d'accélération 3D pour fonctionner
- Support du multitouch grâce à un patch pour le serveur X et ses librairies associées
- La prise en charge des profils ICC dans le gestionnaire d'impression CUPS
- De nombreux scripts systemD ont été réécrits pour fonctionner avec un dossier /tmp privé, afin de pallier à des problèmes de fonctionnement ou de sécurité
- Fedora 17 signe la fin de la prise en charge des pilotes 3D DRI version 1. Le code source de Mesa est ainsi allégé et il ne gère plus les pilotes suivants : i810, mga, r128, savage, sis, tdfx et unichrome qui sont, en règle générale, très peu utilisés et plus maintenus depuis de nombreuses années
- Utilisation de DNSSEC pour toutes les requêtes DNS
- La plateforme de cloud computing OpenStack passe à la version Essex
- L'intégration d'Open vSwitch, un outil qui permet de mettre en place des commutateurs virtuels pour faire la liaison entre des machines virtuelles et réelles
Quelques exemples de logiciels disponibles :
- Firefox 12
- Thunderbird 12
- LibreOffice 3.5
- GIMP 2.8 (avec le mode fenêtre unique)
- Xorg X Server 1.12
- Eclipse Juno, une nouvelle version d'Eclipse
- PHP 5.4
- Java 7 et OpenJDK 7
- Gcc 4.7
- Ruby 1.9.3
Pour finir, vous avez sans doute remarqué l'absence du système de fichiers btrfs. Même si celui-ci était initialement prévu pour Fedora 17, les développeurs l'ont jugé encore trop instable pour le proposer par défaut. Ce sera sans aucun doute pour Fedora 18...
Merci à @toniolibero, @loicfaichaud et @Kane_Thornwyrd pour la re-lecture.
14 Commentaires pour "Fedora 17"
Flux des commentaires de cet article Ajouter un commentaireYeah !
Même après une petite semaine de retard, elle est enfin disponible x)
Pas trop de saturation des serveurs malgré sa sortie toute fraiche
Une bonne sauvegarde snapshot lvm et HOP installation
L'upgrade est un peu galère mais réalisable quand même.
Je vous conseil quand même de faire l'upgrade depuis l'ISO qui reste plus propre que YUM. Ensuite faire un update pour prendre les nouveaux packages
Ouais bof si on ne peut même pas utiliser yum pour mettre à jour... Ça reste un détail mais un gros détail.
Sinon les nouveautés sont intéressantes mais bon pas de là à me donner envie d'essayer.
Faire un snapshot de son disque avant de faire l'upgrade puis sa roule
Les nouveautées son intéressantes effectivement ^.^
@Djerfy : je suis pas trop fan des sauvegardes de types snapshots et je ne recommande pas. Si un débutant se goure sur le partitionnement du disque, et bien il lui restera plus rien...
@pti-seb : Après faire un upgrade, sa veux aussi dire changement de grub, MBR peut être... Donc pas mal de changement. Le fait de juste sauvegarder risque de poser problème aussi.
Autrement oui sauvegarde puis partir sur un nouvelle installation... Sauf si vous êtes kamikaze
Tu conseil quel type de sauvegarde toi ?
@Djerfy : j'ai un NAS perso chez moi de 4 To, avec montage NFS / SSH / Samba.
@pti-seb > Oui c'est sur qu'avec un NAS, tu ne dois pas avoir de problème
Sinon l'outil de sauvegarde par défaut de Fedora est aussi bien fait. Je m'en sert avec un upload en FTP mais faut pas avoir beaucoup de données.
Sinon pourquoi tu déconseille la sauvegarde de la partition ? Genre snapshot par exemple. Vivement le version 18 qui proposera le BTRFS avec cette possibilitée plus facilement aussi =)
@Djerfy : parce que tel que tu le décrit le snapshot reste sur le disque (à moins que tu le déplace ailleurs). Et une erreur de partitionnement à l'installation, tu peux te retrouve avec un disque dur vierge par exemple.
C'est quoi l'outil de sauvegarde par défaut de fedora ?
Perso j'utilise backintime que je trouve excellent. Il n'utilise que rsync et cp, ce qui m'assure que les sauvegardes resteront lisibles même si backintime disparait.
@binoyte : sous Fedora et Ubuntu, l'outil de sauvegarde par défaut c'est Déjà Dup (prononcer dé-ja-doop), ou deja-dup en ligne de commande.
J'avoue avoir du mal à comprendre ce qu'est exactement openstack ?!
@Sergent : c'est un logiciel pour monter une plateforme de cloud computing de type IaaS (Infrastructure as a Service). En gros, tu installe ça sur des serveurs et ensuite tu seras à même de créer et de lancer des machines virtuelles, un peu comme avec VMware. L'avantage c'est que la solution est open source.
OK!